Lancement des forfaits et réseau 5G Orange cet été. Lors d’une interview accordée à Radio Classique lundi 6 janvier, Stéphane Richard s’est exprimé sur la prochaine génération de réseau mobile.
2020, l’année de la 5G
En effet, après un lancement commercial de la 5G en Roumanie fin 2019, le nouveau réseau mobile fera officiellement son arrivée cette année en France.
Pour commencer l’interview, le journaliste Dimitri Pavlenko a rappelé que l’ARCEP a lancé ce 31 décembre 2019 l’appel à candidatures pour les fréquences dans la bande-coeur de la 5G (3,4 ‑ 3,8 GHz). S.Richard a donc ajouté que la totalité des fréquences devrait être attribuée un peu avant l’été.
Orange satisfait de la méthode d’attribution des fréquences
Concernant la méthode d’attribution des fréquences proposée par l’ARCEP et validée par le Gouvernement, le PDG d’Orange s’est dit “globalement satisfait”. Selon lui “les quantités (de fréquences) sont correctes, les prix de réserve sont élevés” mais “si on regarde ce qu’il s’est passé les années passées (pour la 3G et la 4G), on a des fréquences qui sont chères en France par rapport à la moyenne européenne”.
Pour rappel, la première étape de la procédure d’attribution consistera à la vente de quatre blocs de 50 MHz à un prix fixe de 350 millions d’euros par bloc. Les lauréats devront aussi respecter une série d’obligations de déploiement et de service définie par l’ARCEP.
Les opérateurs semblent davantage redouter la seconde partie de la procédure qui se présentera plus sous forme d’enchères financières. En effet, ces derniers pourront obtenir des blocs de 10 MHz supplémentaires, dans la limite de 100 MHz détenus au total. Le Gouvernement a fixé un prix de réserve de 70 millions d’euros par bloc pour cette partie.
Cependant, selon S.Richard “la mécanique d’enchères permet d’aller au dessus des prix de de réserve mais pas beaucoup”. Ce dernier estime donc que la vente des 310 MHz à attribuer représentera un coût total entre 2,1 à 2,8 milliards d’euros maximum.
Concernant la stratégie qu’adoptera Orange pour les enchères, le PDG n’a pas souhaité trop s’exprimer. “On ne provisionne jamais rien, ça donnerait des indications aux compétiteurs” a t-il expliqué. Il a simplement précisé “le but c’est d’avoir assez de spectre, nécessaire pour de bonnes performances, pour tous les clients“.
Un lancement pour l’été avec des prix contenus
Stéphane Richard est ensuite revenu sur les futures offres mobile 5G qui devraient être lancées aux alentours de juin-juillet de cette année.
Il a donc expliqué que même si des offres sont commercialisées, il faudra le temps que le réseau se développe et que les clients changent de terminaux. À son lancement, la 5G d’Orange sera probablement disponible uniquement dans les villes où l’opérateur mène actuellement des expérimentations comme Paris (dans le quartier de Paris Opéra puis certains quartiers du quart Nord-Ouest), Marseille, Lille, Nantes, ou Montpellier.
Interrogé sur les tarifs des offres, le PDG explique qu’ils ne seront pas déterminés par les acquisitions des fréquences “Les acquisitions de fréquences sont des raisonnements économique sur 20 ans donc ce n’est pas ça va fixer un prix d’offre pour 2020”.
Pour Orange, l’objectif est donc de “proposer la 5G à un prix attractif pour que les gens l’adoptent rapidement mais dans un modèle vertueux, qui permet d’avoir plus pour plus. C’est à dire plus de quantité, plus de data, plus de débit, pour un peu plus d’argent. Mais on sera quand même dans des zones très voisines de la 4G“.