Dividendes, emplois, réseaux : le PDG d’Orange fait le point. Dans une interview accordée à Bloomberg, Stéphane Richard est revenu sur le plan stratégique mis en place ainsi que la situation du Groupe après la crise sanitaire.
Pour commencer cet interview, le PDG d’Orange est donc revenu sur le sujet des dividendes. En effet, au mois d’avril, face à la crise sanitaire le conseil d’administration du Groupe avait décidé d’abaisser le dividende de 70 centimes à 50 centimes d’euros par action.
Stéphane Richard a donc indiqué à Bloomberg qu’il s’assurerait personnellement d’un retour au niveau initial, c’est-à-dire 70 centimes d’euro, dès cette année. “Nous avons totalement les moyens de le faire” a t-il expliqué.
Bloomberg note cependant que le Groupe affiche une baisse de 28% de ses actions et une sortie de l’indice Euro STOXX 50 est possible. Le PDG a répondu “Nous gagnons de l’argent, nous distribuons des dividendes, nous produisons du cash flow, nous avons des ventes qui tiennent. (…) La réalité économique de l’entreprise est totalement oubliée“.
Stéphane Richard invite donc les investisseurs à regarder davantage les efforts faits par le Groupe, notamment dans la réduction des coûts et la monétisation des réseaux. Dans le nouveau plan stratégique “Engage2025” présenté fin 2019, Orange prévoit en effet d’économiser un milliard d’euros d’ici 2023.
Ce plan d’économies se traduit pour commencer par une réduction des effectifs. Sans donner d’objectifs chiffrés, le PDG a expliqué que les salariés prenant leur retraite continueront à être assez peu remplacés notamment dans les unités de soutien.
Ensuite, Orange a mis en place un plan pour mieux valoriser ses infrastructures réseaux et notamment ses “tours” mobile. Pour cela, 1 500 pylônes vont être cédés à Cellnex pour 260 millions d’euros et l’opérateur prévoit également de créer des “TowerCos” dans la plupart de ses pays européens. Ces entités dédiées à la gestion des tours auront trois objectifs : améliorer l’efficacité opérationnelle et optimiser les CAPEX (investissements) mobiles, augmenter le taux de colocation sur les tours, tout en préservant l’avantage concurrentiel d’Orange et enfin mieux faire comprendre et révéler la qualité et la valeur de ces actifs. “Nous avons eu des échanges avec Deutsche Telekom AG et Vodafone Group Plc à certains moments, mais ils ne sont pas du tout avancés” a indiqué le PDG d’Orange.
De la même façon, une entité dédiée pour le fixe sera créée et se nommera “Orange Concessions”. Elle devrait regrouper 4 millions de prises des RIP en France (Réseaux d’Initiative Publique). Initialement prévue pour fin 2020, cette entité devrait finalement voir le jour en 2021, en raison de la crise sanitaire.