5G : le PDG d’Orange opposé à une exclusion de Huawei. Lors d’une conférence de presse, Stéphane Richard a déclaré qu’une exclusion du constructeur chinois serait “contraire aux intérêts de l’Europe“.

En France, fin 2019, la loi dite “loi Huawei” a été promulguée. Celle-ci va contraindre les opérateurs à demander l’autorisation de l’ANSSI avant de déployer un nouvel équipement ou logiciel. L’autorité a ensuite deux mois pour étudier les dossiers. Les opérateurs craignant donc que cette procédure soit longue, laborieuse, et qu’elle pénalise ceux utilisant les équipements Huawei.

Selon les Echos, ces derniers redoutent également que “l’ANSSI traîne délibérément les pieds” pour ne pas avoir à refuser certains équipements du géant chinois avant l’attribution des fréquences 5G. En effet, si des équipements étaient refusés, cela pourrait fragiliser les investissements dans les fréquences 5G étant donné la différence de prix entre Huawei et les concurrents comme Nokia ou Ericsson. Selon certains chiffres du Figaro, déployer la 5G sans Huawei en France représenterait une augmentation entre 8 % et 29 % du coût au cours des 10 prochaines années. 

Lors de ses voeux à la presse, le PDG d’Orange est revenu sur la question et s’est dit “contre l’exclusion de Huawei“. “Je peux parfaitement admettre que l’on fasse jouer une préférence européenne, d’autres privilégient leurs entreprises. Mais doit-on écarter Huawei ? C’est un pas que je ne franchis pas.”

Stéphane Richard se dit inquiet d’une possible “interdiction” d’utiliser les équipements du chinois, ce qui serait  “contraire aux intérêts de l’Europe et poserait par ailleurs des problèmes importants à la plupart des opérateurs européens”.  

En réponse à l’ANSSI qui estime qu’en laissant les opérateurs totalement autonomes en terme de choix d’équipements, “les questions de sécurité et de souveraineté ne seront pas prises en compte”, le PDG explique que cela donne l’impression que les opérateurs  “se fichent totalement de la sécurité, et cela m’embête”. 

Pour rappel, Orange n’est pas concerné par l’affaire puisqu’il ne se fournit qu’auprès de ses partenaires Nokia et Ericsson pour ses équipements radio en France. Cependant il utilise les équipements de Huawei dans les autres pays européens où il est présent, par exemple en Roumanie pour la 5G. 

Source : Les Numériques

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