La 5G bientôt en test dans 9 villes de France. Afin de préparer l’arrivée de la 5G, l’ARCEP, le gendarme des télécoms ouvre un guichet « pilotes 5G » accessible à tout type d’acteurs. Dès à présent, ce dernier peut délivrer des autorisations d’utilisation de fréquences, à titre transitoire, pour développer des pilotes 5G.
Le gendarme des télécoms a lancé depuis le 16 janvier 2018, un guichet pour la réalisation de pilotes 5G. Cette 5ème génération de communications mobiles qui succédera à la 4G, se présente donc comme une génération de rupture qui intéresse le monde des opérateurs et des communications grand public, et qui permettra également la cohabitation d’applications et usages extrêmement diversifiés, unifiés au sein d’une même technologie.
En effet, la 5G permettra d’atteindre des débits montants et descendants allant jusqu’à 10 Gbps (théorique) mais aussi et surtout d’obtenir une latence très basse de l’ordre de la milliseconde. La 5G pourrait donc permettre de nombreux usages dans l’internet grand public, l’internet des objets ou encore l’industrie.
Rappelons que le 21 décembre dernier, les membres de la 3GPP TSG RAN (coopération internationale fixant les standards de télécommunications) ont finalisé la première spécification 5G NR en non-standalone, c’est-à-dire qui s’appuie sur les réseaux 4G existants pour fonctionner. La normalisation de la 5G autonome est prévue pour juin 2018. De plus, le gouvernement a lancé une consultation publique sur les technologies 5G afin de construire une stratégie nationale.
C’est donc dans ce contexte que l’ARCEP lance un guichet pour la réalisation de “pilotes 5G” afin de permettre à l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur 5G de s’approprier les cas d’usages et les enjeux de cette nouvelle génération de réseaux mobiles. Avec ces pilots 5G, l’ARCEP veut également, au-delà du simple cadre de validation technique des équipements de réseau, permettre aux différents acteurs d’appréhender les modalités de cohabitation et de tester les modèles d’affaire.
Pour la 5G, deux bandes de fréquences semblent se démarquer en Europe :
- La bande 3400 – 3800 MHz communément admise comme bande ” cœur ” de la 5G : elle offre des canalisations importantes, permettant des débits très élevés, dispose d’une certaine maturité technologique et sera disponible à court terme dans une grande majorité des pays Européens
- La bande 26 GHz, qui appartient à la nouvelle génération de bandes ” millimétriques “ et permettra des débits jusque-là inédits : son niveau de maturité technologique est encore faible, mais elle reste d’un grand intérêt pour l’écosystème 5G dans la mesure où elle permettra l’arrivée de technologies de rupture.
A titre transitoire et pour développer ces pilotes 5G, le gendarme des télécoms va d’abord accorder des autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 3400 3800 MHz.
De plus, dans la bande 3400 3800 MHz, des fréquences sont déjà disponibles dans les agglomérations de Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille, Le Havre, Saint-Étienne, Douai, Montpellier et Grenoble. C’est donc dans ces villes que le futur standard de téléphonie mobile sera testé sur une durée de 18 à 24 mois.
La liste des villes pourra évoluer si des acteurs intéressés contactent l’ARCEP afin de déployer des réseaux dans d’autres gammes de fréquences ou d’autres zones géographiques.
Pour conclure, ces pilotes 5G permettront d’obtenir de premiers retours afin de préparer, pour l’ARCEP, la procédure d’attribution des futures autorisations 5G.